collecte section Bourgogne

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Le cas de Christine: Son témoignage

Le cas de Christine: Son témoignage;
Rombas, le 21/08/2017
Tout a commencé début avril 2016, une minuscule piqure de tique, une toute petite tique, une nymphe en fait, pas grave, après tout j’ai l’habitude, j’en enlève tous les ans, de mes chevaux, de mon chien, et parfois de moi, allez, je l’enlève à l’arrache avec une pince à épiler, zut, je rate, la tête reste dedans, je triture jusqu’à réussir à retirer le tout, j’avoue j’ai creusé pas mal sur quelques jours.
Puis ce rond rouge, très rouge, qui s’étend…… Je mets ça sur le compte du triturage pas très propre que j’avais fait pour ôter la tête, c’est une simple inflammation c’est sûr. Pourtant, j’ai des animaux, des chevaux en particulier, je sais à qu’elle point cette maladie est difficile à soigner, j’ai déjà eu le cas, les vétérinaires la connaissent bien, je savais que cela pouvait être dangereux, je n’ai pas voulu voire, ca ne pouvait pas m’arriver, pas à moi.
Je mets ça dans un coin de ma tête et je continue ma vie, pas longtemps en fait….. Fin juin 2016 une fatigue indescriptible, des maux de tête, des douleurs, comme une grippe sans fièvre……… Bien sûre, je travaille trop, c’est normal, après les vacances ca ira mieux.
Cependant rien ne s’arrange, au contraire, au mois de septembre des maux de tête toutes les nuits, des vomissements, je n’en peux plus, j’ai perdu 10kg, je mets ma tête dans la glace pour atténuer un peu les douleurs et je lutte contre des vertiges toujours plus effrayant, je suis saoule sans boire d’alcool, je ne peux plus travailler, je me décide a aller voire mon médecin, je lui parle de la tique, elle me prescrit un test Elisa et une IRM cervical et du cerveau. Le test reviendra négatif, l’IRM montre des lésions faisant penser à une sclérose en plaque. Rendez-vous chez un neurologue.
Pourtant, je pense encore à ma tique, par chance pour moi, le papa de ma belle-fille est atteint de la maladie de lyme, je lui demande de l’aide, il me guide vers un laboratoire allemand qui effectue des tests fiables et me donne l’adresse du Dr XXX. Il m’explique son errance et me dit que les médecins ne connaissent pas cette maladie et que les tests français ne sont pas fiables, je ne comprends pas, je découvre l’enfer des malades de lyme…..Bingo, le test d’Allemagne revient positif, Borrelia duttoni, j’ai plus qu’à me soigner…… Nous sommes en novembre 2016.
Je retourne donc chez mon médecin, qui dédaigne mon test et me prescrit un second test Elisa qui bien sûr reviendra encore négatif. « Non Madame, vous n’avez pas la maladie de Lyme. » dixit mon médecin traitant.
Je prends alors rendez-vous chez le Dr XXX.
J’arrive devant ce médecin, et pour la première fois, j’ai l’impression qu’on me comprend, on parle beaucoup, elle m’examine, elle sent avec ses doigts les endroits ou je suis enflammée, elle m’explique, me donne le questionnaire du Dr Horowitz, un nom sur mes maux, c’est énorme. « Oui Madame, vous avez la maladie de Lyme. »
Puis 2 mois (novembre et décembre 2016) d’injections d’antibio et encore un mois sous forme de cachets, c’est dur, je herx beaucoup, mais je sens que les symptômes s’estompent peu à peu je ne suis plus dans mon brouillard cérébral.
Une ponction lombaire (fin février 2017) et une deuxième IRM du cerveau (02/01/2017), la ponction démontrera une inflammation au niveau du liquide et la deuxième IRM (effectué à la fin du traitement antibio en injection) montrera la régression significative de la plupart des lésions du cerveau, le radiologue n’en revient pas.
Je part voire mon neurologue qui ne comprends pas, fait lire mes IRM par ses équipes pour me dire qu’en fait les lésions sont toujours là et que ça ne peux pas être lyme puisque qu’au bout de 3 semaines d’antibio il n’y a plus de lyme, non c’est une sclérose en plaque et comme d’habitude, il me prescrit 3 boîtes de tramadol et me renvoi dans ma maison….. Il sera toujours temps de faire autre chose quand ça s’aggravera ! Je sors de ces consultations hyper motivée pour me tirer une balle.
Le Dr xxx m’a prescrit un traitement à base d’huiles essentielles, j’ai du recommencer un traitement antibiotique à cause des co-infections encore trop actives, aujourd’hui j’ai encore des douleurs, des maux de tête plus ou moins supportable, des difficultés de concentration mais j’ai enfin repris mon travail, je peux enfin re-conduire ma voiture, je n’ai presque plus de vertige. Je continue à voire le Dr XXX régulièrement. Quand je l’ai vu la première fois, j’étais en train de sombrer, j’étais en train de mourir, je le sais aujourd’hui sans son intervention je ne remontais pas la pente, les lésions n’auraient fait qu’empirer et ce n’est pas le tramadol prescrit par mon neurologue qui aurait arrangé les choses.
Pourquoi des médecins, des neurologues, croient dur comme fer au test Elisa ? Comment peuvent-ils affirmer qu’en tout les cas lyme se soigne en 3 semaines d’antibio ? Combien de patient n’ont pas la chance de trouver un médecin compétent pour soigner cette maladie et se retrouve complètement perdu ? Combien de patient sont morts sans savoir qu’il souffrait de cette maladie ?
Mais finalement j’ai beaucoup de chance d’avoir des lésions visibles sur les IRM et les ponctions, car combien de patient sont actuellement en hôpital psychiatrique alors qu’ils sont Lyme.
Je tiens à remercier grandement le Dr XXX pour son engagement à soigner les malades malgré les pressions et le scepticisme de ses paires pour ne pas dire le mépris.
Je souhaite que les mentalités évoluent pour qu’enfin tous les médecins se sensibilisent à cette maladie, qu’ils s’ouvrent à d’autres éventualités que les tests obsolètes actuellement sur le marché mais surtout qu’ils écoutent les spécialistes qui connaissent et obtiennent de super résultats même si je suis consciente qu’un traitement long à haute dose d’antibiotiques peut avoir des effets secondaires terribles, mais certainement pas aussi destructeur que lyme croyez-moi.
J’espère que mon modeste témoignage pourra servir à ce que les biens pensants se posent les bonnes questions, après tout dans des pays voisins la maladie de lyme chronique est reconnue et soignée pourquoi pas en France ?
Merci à tous les médecins qui se battent contre le système pour soigner les malades de lyme.
J’autorise le Dr XXX à utiliser ce présent témoignage ainsi que mes résultats d’IRM ci-joints.
Mme Christine C
( j'ai enlevé le nom de famille afin que cette dame ne soit pas débordée d'appels et autres )