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INFECTIONS CHRONIQUES A CHLAMYDIAE PNEUMONIAE, TRACHOMATIS ET MYCOPLASMA PNEUMONIAE

 http://chronimed.over-blog.com/article-philippe-raymond-infections-chroniques-a-chlamydiae-pneumoniae-trachomatis-et-mycoplasma-pneumoniae-67077855.html



Le Docteur Philippe Raymond travaille en collaboration avec Philippe Bottero. Le texte et l’intervention qu’il présente permettra à tous d’organiser leur travail en la matière. Nous le remercions ici pour sa disponibilité et sa volonté de transmettre ses connaissances.
INFECTIONS CHRONIQUES A
 CHLAMYDIAE PNEUMONIAE, TRACHOMATIS
ET MYCOPLASMA PNEUMONIAE
ANALYSE SÉMIOLOGIQUE  SUR  137 CAS
 ET  PROPOSITION DE TRAITEMENT
 
 I   INTRODUCTION
Comme le  Dr Philippe Bottero l’a décrit dans son exposé, certaines  formes  microbiennes, notamment les bactéries intracellulaires, ont la capacité de  persister de nombreuses années dans l’organisme, et de déclencher, si le système immunitaire devient moins performant, des  pathologies avec atteinte générale, qui deviennent chroniques car la cause infectieuse passe souvent inaperçue.
La persistance bactérienne à bas  bruit  est déjà bien connue dans certains cas : maladie de Lyme par Borrelia Burgdorferi, fièvre Q par Coxiella Burnetii , infection génitale chronique par Chlamydia Trachomatis.
Mais  il s’avère  que  d’autres  pathogènes  possèdent les mêmes propriétés : Chlamydophila Pneumoniae (appelée communément Chlamydia  Pneumoniae), le genre  Mycoplasma (Pneumoniae, Hominis, Ureaplasma, Génitalum, Penetrans, Fermentans...), le genre Rickettsia (Typhi, Conorii, Prowasecki…), Bartonella, Babesia, Ehrlichia, et  aussi d’autres  espèces de Borreliae.
Plusieurs auteurs ont  montré qu’il existait  des formes  dormantes de ces  bactéries, un peu comme les formes sporulées  des levures, expliquant  non seulement la  chronicité de l’infection, mais aussi la  moindre  virulence, la résistance  aux  traitements  antibiotiques courts, et  les  rechutes tardives:
 
- Les formes kystiques  des  Borreliae sont  bien connues.
- Le Pr Giroud dénommait les formes dormantes des Rickettsies : « les  corps homogènes »
- Publication de Moulder sur  les  « formes cryptiques » de Chlamydia  Psittaci
- Le Pr Charles Stratton  et ses associés de Vanderbilt University, USA ont décrit les  « cryptic body » des Chlamydophila  Pneumoniae
- Le Pr Luc Montagnier vous  a  exposé la capacité des  Mycoplasmes  à  engendrer une  infection chronique par le biais des nanoparticules
- Kim Lewis (USA), Anju Usman  (USA)  et d’autres ont étudié les  « biofilms » dont certaines  bactéries s’enveloppent pour se protéger du système immunitaire.
Personnellement, j’avais  déjà remarqué depuis 15 ans, que certains tableaux sub-aigus d’asthénie intense guérissaient spectaculairement après 1 semaine de traitement par macrolides. J’avais appelé cela le « syndrome de fatigue vasculaire », car co-existaient d’autres symptômes généraux notamment vasculaires.
Mais le sujet  est bien plus  vaste  puisque de nombreux patients  « passent  à la  chronicité », et ces pathologies évoluent sournoisement  pendant  de  nombreuses années 
Dans notre pratique quotidienne, quels sont les patients concernés ?
Quels symptômes présentent ces patients ?
Comment faire le diagnostic ?
Quelle est la  réversibilité de ces symptômes ?
Et avec quel traitement ?
C’est  le sujet de cet exposé et  de l’étude présentée ci-après. 

II   INFECTIONS CHRONIQUES ET STRESS OXYDANT
Tout d’abord, il est  bon de bien comprendre l’origine multifactorielle de ces pathologies, et   notamment que ces  infections  se développent plus facilement si  l’organisme est  affaibli par  un stress oxydatif.
   SYNDROME DE  FATIGUE CHRONIQUE
Noter les  deux « cercles vicieux » d’auto-alimentation  du stress oxydant que sont les flèches rouges :
 
-       Les infections  froides, qui l’aggravent  en retour, et  de façon très importante  d’après le Pr Montagnier (cf Livre : « Les  combats de la vie » , février  2008)
 
-       Les symptômes psychiatriques (irritabilité, hyper-anxiété, dépression) qui entraînent une moins bonne  « gestion » du  stress psychique quotidien, d’où là aussi une augmentation du stress oxydant.
 
-  On peut aussi noter sur ce schéma  l’aggravation directe des symptômes par  la  voie  Psychosomatique directe (en fonction du  vécu psychique douloureux). 
III  ANALYSE SÉMIOLOGIQUE
        A     RECUEIL DES DONNÉES 
Il s’agit d’une analyse tirée d’une étude sur 137  patients adultes présentant :
 
-       Une  pathologie chronique non stabilisée sous traitement médical (dépression chronique, syndrome douloureux chronique, fatigue chronique, colopathie…).
-       Des symptômes multiples, touchant plusieurs sphères (ex : crampes, gastralgies, sueurs nocturnes, lipothymies…) appartenant  à une liste de  symptômes déjà répertoriés dans les études des Dr Philippe Bottero (France), Dr Cécile Jadin (Afrique du sud) ou Pr Garth Nicolson (USA).
-       d’autre part une sérologie positive à Chlamydiae  Pneumoniae, Trachomatis, ou Mycoplasma Pneumoniae;
 Buts  de l’étude :
-  Confirmer la responsabilité d’une infection chronique à germes intracellulaires dans ces pathologies.
- Répertorier  les symptômes significatifs de ces infections, afin d’établir  une « aide diagnostique ». 
En :
-  Contrôlant la disparition de la symptomatologie sous traitement antibiotique ciblé.
-  Vérifiant la négativation des sérologies après  guérison clinique.
Certains  patients  présentaient  des  sérologies  positives à Rickettsia, Coxiella  ou Borrelia (sérologies  à rechercher en pratique). Leur prise  en charge a été  quasiment identique  mais ils  n’ont  pas été inclus  dans  cette étude en raison de leur nombre  insuffisant.
Dans chaque cas, la pathologie chronique  était installée  depuis  plus d’un an : de 1 à 35 années d’évolution  avec une moyenne de 9,4 années.
Chaque patient était interrogé suivant une liste de 80 symptômes.
Puis classement par groupes selon les résultats sérologiques :
- 78 cas avec IgA positives à CP
- 24 cas avec seules les IgG positives  à CP
- 17 cas avec IgG (et/ou IgM)  positives  à MP
- 8 cas avec IgA positives à CT
- 10 cas avec IgG seules positives  à CT
(dont 29 cas de double positivité sérologique)
Chaque mois, un suivi scrupuleux de chaque symptôme était réalisé pour constater objectivement l’évolution  sous traitement.
Mais sur ces 80 symptômes, tous ne sont pas spécifiques. Certains sont rares, d’autres sont mal quantifiables pour le diagnostic et pour le suivi; enfin quelques-uns sont irréversibles.
Après analyse statistique, n’ont été retenus comme critères sémiologiques fiables que les symptômes exploitables, c’est à dire:
-  Suffisamment fréquents ou/et suffisamment spécifiques :
(Symptôme présent régulièrement, plus de 1 fois par semaine depuis au moins 6 mois. Evidemment certains symptômes sont quotidiens, voire pluri quotidiens et depuis de nombreuses années…)
-  Quantifiables par le patient (fréquence  d’apparition par  semaine/jour).
-  Réversibles sous traitement antibiotique.
On en retient une trentaine, que l’on a choisi de regrouper en 19 «critères diagnostiques»
Ces symptômes reflètent l’atteinte vasculaire, musculaire, et l’irritation à distance  provoquée par  ces toxines  d’origine bactérienne.
Dans cette étude,  tous les cas  présentaient au moins 5 de ces « critères », en plus du symptôme « fatigue » (8,9 en moyenne, et très souvent plus de 10  critères par patient…).
De façon surprenante, la clinique était indépendante du type de germe retrouvé: Il n’existe que peu de différences sémiologiques significatives que la sérologie soit positive à Chlamydiae Pneumoniae, Mycoplasma Pneumoniae ou Chlamydiae Trachomatis. 
B     SYMPTOMATOLOGIE
                    I   LA   FATIGUE
Pour  être  retenue, elle doit être présente depuis plus de 6 mois, et  quotidienne.
Il s’agit d’un symptôme indispensable au diagnostic.
Son origine est expliquée par  la production de neurotoxines d’origine bactérienne.
 Elle peut être soit :
                             
                              - Physique: continue ou « coups de fatigue » soudains  (notamment post prandiaux), besoin de  sieste, fatigabilité sportive…
                               - Psychique : Irritabilité, anxiété exagérée, démotivation ou syndromes dépressifs vrais, impulsivité mal contrôlée, insatisfaction chronique… 
                              - Intellectuelle : difficulté de concentration ("brain fog"), lenteur intellectuelle, troubles de  mémoire…
                               - Troubles du sommeil : Réveils de  milieu de  nuit (même  par périodes), sommeil non réparateur, somnolence diurne…
Ces 4 types de fatigue sont souvent associés… mais pas nécessairement (la présence d’un seul suffit)
-    Il ne faut pas retenir les asthénies d’origine dépressive pure: réactionnelles à un vécu psychique  douloureux, avec culpabilité, dévalorisation,  et sans vision de l’avenir … 
                   II    CRITÈRES NEURO-VASCULAIRES (9)
Expliqués physio-pathologiquement  par la localisation  des bactéries dans l’endothélium vasculaire et la production de toxines vaso-constrictives.
Les 5 premiers critères sont très spécifiques (soulignés 
1-         Sueurs excessives (notamment nocturnes) ou Flushes ou Rashes
- Sueurs nocturnes : quelquefois seulement localisées au niveau de la nuque, mais souvent intenses  et diffuses: les patients changent de T-shirt au cours de la nuit, trempent leur oreiller…
-  Bouffées de chaleur : Il ne faut évidemment pas en tenir compte en cas de pré-ménopause. Mais elles sont significatives en cas de  ménopause  confirmée !...
- Rashes (« placards érythémateux ») localisés sur visage ou le torse,  déclenchés généralement après la douche, ou à l’effort. Ils ne sont pas prurigineux.
Dans cette étude, sur  les 110 cas ayant  répondu favorablement au traitement, ce critère était  présent  dans 53% des cas; sa sensibilité au traitement après 2 mois était de 85% (cf tableau  paragraphe IV B 4)
2-            Lipothymies positionnelles
- Sensations vertigineuses passagères, souvent lors du passage en position debout,  quelquefois lors d’autres mouvements (ex : en se baissant ou en regardant en l’air)
- Les patients décrivent des  « chutes de tension ».
- Fréquence : 44 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 100%
3         Sensations de « palpitations »
Cela peut être une tachycardie passagère, des extrasystoles…
Même si  ce symptôme dépend de l’état émotionnel (co-facteur  psychique), il est significatif et donc à retenir.
La plupart du temps,  l’ECG est  normal.
- Fréquence : 41 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 93%
4-         Troubles visuels atypiques (flou visuel intermittent, ombres visuelles latérales        
             fugaces,  phosphènes, traits, photophobie excessive …)
- De façon intermittente mais pouvant durer plusieurs minutes : sensations bizarres comme un flou visuel, ou  des descriptions de « vagues », de traits, d’éclairs, de kaléidoscope, et aussi de pseudo hallucinations (« chat qui passe », souris , araignée, ombre humaine…).
Ce dernier symptôme est, à mon avis, pathognomonique (pseudo hallucinations).
Mais si vous ne les interrogez pas, les patients ne vous le déclareront jamais spontanément !
- Soit ils considèrent cela comme normal (pour se rassurer), soit ils ont peur qu’on les « traite de fous » !
A cause de cette crainte, ce symptôme est souvent minimisé lors de la première consultation et c’est le mois suivant, quand il a disparu (ou quasiment), que les patients nous avouent que ces phénomènes visuels apparaissaient en fait de façon plus fréquente que ce qu’ils avaient décrit initialement…
Après 2 mois de traitement, ces « pseudo hallucinations » ont disparu dans  100% des cas. 
-  Photophobie: gène par le soleil, mais aussi les phares de voitures, les néons.  Ces personnes  portent constamment des lunettes de soleil, ne conduisent plus la nuit…
On constate l’amélioration de la photophobie (à partir du 3ème mois de traitement en moyenne), quand les patients ne portent plus systématiquement leur lunettes de soleil.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce symptôme, souvent ancien, disparaît  dans 80% des cas sous traitement anti-chlamydia
.Photophobie :
- Fréquence : 37 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 69%, et 90% à 5 mois
 
Pseudo-hallucinations :
- Fréquence : 13 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 100%
 
Flou visuel :
- Fréquence : 29 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 90%
 
Phosphènes
- Fréquence : 35 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 92%
 
 
 
5-            Ecchymoses spontanées ou au moindre choc
 
Ces patients ont constamment des ecchymoses sur les membres inférieurs, et aussi sur les membres supérieurs. Ils  décrivent bien cet état de fragilité veineuse qui est  souvent très ancien.
Ce symptôme aussi s’améliore vite (dès le premier mois).
Mais il est difficile au patient d’admettre que cela a vraiment disparu ! Généralement, à la consultation de fin de première cure, ils regardent  leurs jambes, remarquent qu’il y a moins, ou pas du tout, d’ecchymose, et disent «  je n’ai pas dû me cogner  ces temps-ci » … c’est à la consultation suivante, quand on constate qu’il n’y a  toujours pas d’ecchymose, qu’il admettent (avec réticence !) que cela est durable et probablement dû au traitement anti-
infectieux.
 
- Fréquence : 34 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 92%
 
 
6-            Extrémités froides ou frilosité générale
 
- Mains ou pieds ou  même oreilles froides; quelquefois de façon unilatérale (plus spécifique)
Ce symptôme étant souvent très ancien, les patients n’imaginent pas que cela puisse changer … et pourtant…
- Frilosité : encore un symptôme subjectif, mais que les patients connaissent bien. La frilosité est indépendante du climat ; elle est présente même en été (besoin de mettre un lainage le soir). Objectivement, il s’agit de patients trop chaudement habillés, et on peut remarquer le changement vestimentaire quand la frilosité disparaît.
 
Extrémités froides :
- Fréquence : 56 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 79%,  et 97 % à 4 mois
 
Frilosité :
- Fréquence : 40 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 78% et  96%  à 4 mois
 
 
7-            Dysesthésies des extrémités
 
- Elles sont moins spécifiques  et  il faut  bien les différencier  d’un syndrome  de compression nerveuse  (canal carpien, compression cubitale, sciatique, névralgie cervico-brachiale…).
 Les patients décrivent  des sensations de  « fourmillements » ou quelquefois d’hypoesthésies.
- Cela concerne les mains, les pieds ou les jambes, mais aussi d’autres parties du corps, sans correspondance métamérique.
- Elles se déclenchent spontanément ou après une position prolongée qui limite la vascularisation : Position assise basse (aux WC par exemple) ou bras levés (coiffage, bricolage) ou positions nocturnes.
 
- Fréquence : 48 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 89%
 
8-       Acouphènes intermittents
 
On retrouve le plus souvent  des acouphènes unilatéraux, pluri-hebdomadaires, peu invalidants.
Malheureusement, les acouphènes très anciens, bilatéraux et  permanents sont moins sensibles au traitement (autres facteurs, irréversibilité ?).
S’il s’agit d’acouphènes permanents, bien vérifier  que  le bilan ORL a  déjà été  pratiqué et que  toute  cause somatique  est  éliminée.
 
- Fréquence : 41 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 80%, et 95 %  à 5 mois
 
 
9-        Jambes lourdes vespérales
 
Ce symptôme, lui aussi, est très bien décrit par les patients, car plus invalidant qu’on ne  l’imagine: Jambes lourdes ou douloureuses, ou  sensation de « gonflement »,  plutôt vespéral mais  peut être présent dès le matin.
Symptôme pourtant  bien  commun, non spécifique mais réagissant très bien au traitement...
 
- Fréquence : 31 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 80%,   et  85%  à 6 mois
 
 
                   III   CRITÈRES  MUSCULAIRES (5) :
 
 
Ils  sont  très évocateurs, et  très sensibles au traitement (améliorés  à 90% en moyenne dès le premier mois).
 
1-            Crampes nocturnes ou de repos
 
Elles concernent les mollets, mais aussi les pieds, les cuisses ou même les mains.
Si elles sont unilatérales, il s’agit souvent du même côté.
Elles peuvent aussi être positionnelles (mais ne pas retenir les crampes après l’effort).
Il s’agit d’un symptôme fréquent en médecine  générale, dont les patients se plaignent volontiers… et traité classiquement par des cures de magnésium ou de  quinine.
 
- Fréquence : 42 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 87%, 97 %  à 3 mois
 
2-            Myoclonies ou sursauts d’endormissement
 
Il s’agit de  sursauts pendant la phase d’endormissement, vécus comme  « l’impression de  tomber »
Seul l’interrogatoire systématique permet de repérer ce symptôme, car les patients n’en parlent jamais spontanément.
Ces myoclonies sont constatées encore plus objectivement par le conjoint. 
 
 - Fréquence : 33 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 78%,  et 100%  à 5 mois
 
 
3-            « Impatience » des jambes, diurne
 
- Attention, il ne s’agit  pas du  SJSR (syndrome des jambes sans repos) qui  est vespéral ou nocturne, incontrôlable, associé à sensations neurologiques anormales, obligeant à se lever … 
 
Cette « impatience » est diurne ; elle survient en position assise ; Elle est très  fréquente et connue de tous.
C’est une trémulation de la jambe (et du talon), de haut en bas. Ce mouvement est automatique, mais  peut être contrôlé (stoppé).
C’est  un symptôme souvent très ancien, que le patient associe (à juste titre) aux périodes de  stress psychique (co-facteur psychique), mais qui progressivement devient pluri-quotidien et  indépendant des périodes de stress.
A la longue, même l’entourage est agacé !
Les patients sont très surpris de voir ce symptôme disparaître ou même s’améliorer simplement …
 
- Fréquence : 23 %
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 92%
 
 
4-            Fasciculation  d’une paupière
 
La  paupière « frétille » de façon passagère.
Généralement considéré comme un signe  de fatigue psychique ou physique, ou carence magnésique. 
Mais devient  très significatif s’il est pluri-hebdomadaire depuis plusieurs  trimestres …
Plus rarement, ces fasciculations peuvent toucher  d’autres  muscles : membre supérieur, thorax ou abdomen, donnant des impressions  bizarres et inquiétantes au  patient.
 
- Fréquence : 36%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 97%
 
 
5          Besoin d’inspirer profondément (sensation de  « manque d’air »)
 
Il s’agit d’une  oppression thoracique,  soulagée par une  grande inspiration ou bien une expiration profonde (plus rarement). Cela ressemble  à un « gros  soupir ».
Les patients reconnaissent ce symptôme  immédiatement quand  vous le  mimer !
 
Il est souvent  pluri quotidien.
Il est toujours vécu comme la conséquence d’un état de stress psychique.
 
Il a été  classé dans les critères musculaires car il semble en rapport avec une contracture des muscles intercostaux, et un besoin d’étirement de ces muscles
 
- Fréquence :   47%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 89%
 
 
                   IV   CRITÈRES « IRRITATIFS » (5)
 
 
Ce sont des symptômes présents quotidiennement
 
Ils ont été regroupés en 5 critères. Les trois premiers sont très spécifiques (soulignés).
 
 
1-            Prurit cutané
 
Prurit sine materia … sans éruption ni érythème…
 
On peut voir tous les stades:
- Soit diffus et  intense avec lésions de grattage, très invalidant.
- Soit de simples démangeaisons localisées : elles sont aussi significatives, s’il s’agit toujours de la même zone et si elles sont quotidiennes (souvent vespérales).
Zones concernées: cuir chevelu, avant-bras, crête tibiale, lobe oreille, nuque …
                       
- Fréquence :   41%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 89%
 
 
2-            Arthralgies ou myalgies migratrices, ou tendinites multiples
 
- Il s’agit là aussi d’un symptôme très évocateur : les patients  décrivent un  point douloureux, localisé  à  une articulation, qui dure quelques secondes, minutes, ou heures sans  raison,  quelquefois intense mais cédant spontanément. Quelques dizaines de minutes plus tard, un nouveau point douloureux apparaît dans une autre articulation.
Cela se répète plusieurs fois par jour.
Le patient décrit ainsi des douleurs articulaires mobiles, fugaces,  génantes mais sans substratum anatomique ni biologique pour le médecin qui considère ces douleurs comme fonctionnelles; d’autant plus qu’elles sont souvent associées  aux autres symptômes qui sont eux aussi d’allure fonctionnelle.
 
Ce sont ces fameux patients qui ont toujours « mal partout » !
 
Moins fréquemment, il peut aussi s’agir de zone douloureuse  musculaire, ou tendineuse.
(Patients avec tendinites multiples, syndromes douloureux chroniques…)
A l’extrème, ces points douloureux sont permanents et donnent  un syndrome fibromyalgique.
 
- Fréquence :   41%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 80%, 96% à 5 mois
 
 
3-            Irritations oculaires
 
Les patients se frottent régulièrement les yeux,  décrivent des « yeux qui piquent », du « sable dans les yeux ». Ils  responsabilisent le  travail sur  écran  …
A l’examen : pas de conjonctivite vraie  mais souvent une paupière inférieure  irritée.
Quelquefois, ces patients  sont déjà traités par des larmes artificielles pour syndrome des yeux secs…
 
- Fréquence :   40%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 84%, et 96 % à 5 mois
 
4-            Irritations pharyngées ou rhinite chronique
 
- Pharyngite chronique ou simple gène pharyngée  permanente obligeant le patient à « se racler  la gorge » régulièrement.
- Rhinite obstructive ou rhinorrhée  per-annuelle, souvent matinale
 
Les autres diagnostics ayant, comme toujours, déjà été éliminés (sinusite, RGO, allergies…)
 
Irritations pharyngées :
- Fréquence :   29%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 91%
 
Rhinite chronique :
- Fréquence :   35%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 67%, et  97 %  à 5 mois
 
 
5-         Gastralgies ou dyspepsie ou Troubles du transit ou Troubles Fonctionnels Intestinaux
 
 
Ces  symptômes gastro-intestinaux sont  regroupés  dans  un même critère diagnostique. Ils sont  très  fréquents, invalidants, variables selon les patients, mais là aussi, s’améliorent  sous  traitement  antibiotique de façon surprenante pour le patient comme pour le médecin !
 Et l’on peut ensuite constater la diminution ou la suppression des traitements symptomatiques antérieurement pris.
 
 
Sont  à  retenir :
- Les gastralgies/dyspepsies chroniques, sans signe endoscopique, nécessitant souvent des IPP/prokinétiques au long cours (après avoir éliminé un ulcère GD, la présence  d’Helicobacter pylori ou une  oesophagite)
- La diarrhée chronique,  la constipation chronique, la colopathie,  les TFI.
 
 
Gastralgies :
- Fréquence :   43%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 94%
 
Dyspepsie / nausées :
- Fréquence :   16%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 94%
 
Diarrhée chronique :
- Fréquence :   15%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 94%
 
Constipation chronique :
- Fréquence :   18%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 70%, et  95  %  à 5 mois
 
Colopathie / TFI :
- Fréquence :   24%
- Sensibilité au traitement à 2 mois: 78% et  96 %  à 4 mois
 
 
Donc en résumé, si votre patient chronique, fatigué (ou dépressif) présente 5 de ces 19 « critères diagnostiques » , plus d’une fois par semaine, (avec au moins 1 critère vasculaire, 1 musculaire et 1 irritatif) depuis plusieurs trimestres, vous pouvez évoquer une origine infectieuse, demander  un bilan sérologique du type :
Chlamydia Pneumoniae, Chlamydia Trachomatis, Mycoplasma Pneumoniae, Borreliose, Rickettsioses, Coxiella Burnetii, et selon le contexte Mycoplasmes urogénitaux (M. Hominis et Uréaplasma Urealyticum), Chlamydia Psittaci, Helicobacter Pylori, Anticorps antistreptococciques.
 
 
Les 137 cas de cette étude présentaient tous ces 5 critères, et l’on obtient après  traitement par  Macrolides ou  Cyclines  (cf  tableau paragraphe C) :
 
- 110 très bons  résultats : disparition d’au moins  90% des symptômes.
 (selon le groupe sérologique : de 75 à 87 % de succès thérapeutiques, sauf dans le groupe  IgG CP : 58 %)
- 18 résultats mitigés : amélioration des signes cliniques mais  jugée insuffisante.
- 9 échecs : quasiment  aucune amélioration après  2 mois de traitement.
 
 
                   V    AUTRES   SYMPTOMES
 
 
Les patients décrivent souvent d’autres symptômes, qui peuvent être en lien avec  une  infection chronique :
 
Soit des symptômes peu spécifiques: céphalées atypiques, migraines vraies,  otalgies, éruptions cutanées variées, eczéma, allergies, cystalgies, leucorrhées, saignements gingivaux, lombalgies, douleurs  atypiques, perte de  l’odorat, dyspnée d’effort, troubles des  phanères
 
Mais aussi des  symptômes particuliers du patient,  plus « personnels ».
L’essentiel est de les noter.
On sera souvent surpris de voir qu’ils disparaissent eux aussi avec le traitement antibiotique, parallèlement aux autres symptômes.
 
 
                   VI   DISCUSSION
 
 
      a :     Il s’agit d’un ensemble de symptômes :
 
-  Familiers pour les médecins, considérés souvent comme fonctionnels, et pour lesquels nous avons peu de traitements à part quelques traitements symptomatiques.
Il s’agit d’un bel exemple « d’évolutionisme » de la  part de  ces bactéries capables de persister dans l’organisme sous des formes chroniques, peu virulentes et difficilement diagnosticables
 
- Améliorés ou masqués par les psychotropes,
Remarque : Dans ma patientèle, 50 % des dépressifs chroniques que je suivais, présentaient  de tels symptômes et 80% d’entre eux ont guéri  sous traitement antibactérien…
 
- Quelquefois améliorés par les  techniques de gestion du stress,  relaxation, magnésium, vitamines, anti oxydants…
 
- Aggravés en cas d’excès de  stress psychique.
 
- Ces symptômes correspondent  à la  définition du Syndrome de Fatigue Chronique,  mais seul un  petit nombre de patients a réellement eu ce diagnostic posé.
 
 
       b :      Il faut bien éliminer :
 
      - Toute cause psychosomatique  directe (suite  à deuil, rupture, conflit relationnel, professionnel, familial..). Mais les deux causes (psychosomatique et infectieuse) peuvent co-exister (ou l’une ayant entraîné l’autre) et seront toutes deux  à traiter.
 
- Les autres causes somatiques classiques (vérifier bilans déjà faits)
 
Souvent, ces patients « traînent » depuis des années, ont vu de nombreux médecins et tous les bilans ont déjà  été faits. Pour eux, tester un nouveau traitement sur  quelques mois n’est pas un problème.
 
 
        c :      Il existe une liaison directe entre Infection Chronique et Stress Oxydant. Mais ces symptômes  sont-ils dus au SO ou à l’infection ?
 
- En faveur du Stress Oxydant :
 
-       Symptômes quasi identiques  quelque soit le germe
-       Symptômes améliorés avec le traitement antioxydant  et qui peut suffire si la pathologie est récente (patient jeune).
 
- En faveur de l’infection :
 
-       Symptômes présents même quand  l’hygiène de vie est bonne.
-       Souvent persistants si traitement antioxydant seul.
-       Ces symptômes disparaissent sous antibiotiques seuls dans 80% des cas.
 
 En fait, les 2 traitements sont  souvent complémentaires.
 
 
         d :      On remarque une association de symptômes variés qui signe  une atteinte générale de l’infection : dans chaque cas de l’étude, on retrouvait au moins 1 critère neuro-vasculaire, 1  critère musculaire, et  1  critère irritatif.
 
 
         e :     En pratique, quels patients doivent attirer l’attention ?:
 
- Patients qui se plaignent de crampes, de douleurs atypiques ou chroniques, de dysesthésies, de palpitations, de lipothymies,
 
- Patients avec gastralgie chronique, rhinite ou pharyngite chronique, colopathes
 
- Patients chez qui l’on constate une « impatience des jambes »  ou des ecchymoses.
 
- Patients dépressifs chroniques, insomniaques, hyper-anxieux, ou « fonctionnels »
 
- Et puis tous ces patients toujours  insatisfaits, les « renfrognés chroniques » …
 

  f :   Rappels :
 
-  Le symptôme fatigue est indispensable.
 
 - Les co-infections ne sont pas rares (1/5 des cas).
 
-  Il n’est pas toujours facile de faire la part entre  cause psychique et cause infectieuse ; qui « s’auto-entretiennent » (cf boucle du schéma initial).
 
 
 
 
          C   RÉSULTATS EN FONCTION DES SÉROLOGIES
 
 
 
Sérologies
nombre patients
Très bons  résultats
Résultats mitigés
Echecs
IgA CP
78
68  ( 87%)
7
3
IgG CP
24
14  ( 58%)
6
4
IgG/IgM MP
17
14  ( 82%)
2
1
IgA CT
8
6   ( 75%)
1
1
IgG CT
10
8   ( 80%)
2
0
TOTAL
137
110 ( 80%)
18 (13%)
9 (7%)
 
 
Ce taux  de 80 % de succès est superposable  à  celui que  l’on retrouve  dans  les  autres  études internationales.
 
 
I   Chlamydiae Pneumoniae :
 
                    - IgA positives ou limites: 87% de succès thérapeutique (78 cas)
                           - IgG positives seules: 58% de succès (24 cas)
 
      IgA = Critère sérologique  très fiable pour le diagnostic et le suivi : Se négativent après traitement.
 
II   Mycoplasma Pneumoniae :
 
                     - IgG et/ou IgM positives : 82% de succès (17 cas)
 
Les IgA et les IgG  sont tous deux des critères sérologiques fiables (négativation en 6 mois après traitement)
 
 
III  Chlamydiae Trachomatis :
 
                     - IgA positives: 75% de succès, (8 cas)
                     - IgG positives seules: 80% de succès  (10 cas)
 
 
 
Important : Pour Chlamydia Pneumoniae, il faut demander  les IgA, et les IgG.
Les IgM ne sont pas un bon reflet de l’infection chronique (ne s’élèvent qu’en cas de primo-infection, cf  Savyon-diagnostics). Malheureusement, de nombreux laboratoires d’analyses médicales rendent leurs résultats en IgM et IgG  seulement.
 
Un suivi des sérologies a été effectué tous les 3 à 6 mois après la fin du traitement pour vérifier leur négativation.
 
Pour Chlamydia Pneumoniae : Négativation des IgA  6 à 18 mois après la fin du traitement :
- 37 cas exploitables (sur  68) : 20 cas de négativation des IgA
                                                  9  cas de nette diminution des IgA  (moins de 1,5 fois le seuil)
                                                  6 cas de diminution des IgA.
                                                  2 cas d’IgA inchangées 1 an après traitement.
                                                  0 cas d’IgA augmentées.
 
 
       IV Hors étude : D’autres pathogènes sont responsables d’infections  chroniques  avec des tableaux cliniques similaires.
En pratique, on retrouve des sérologies positives à  Borrelia, Rickettsia et Coxiella, avec le même taux de succès thérapeutique (80% environ).
Si toutes ces sérologies sont négatives,  et  que  le tableau clinique correspond à  celui décrit plus haut, on constate encore 50 % de succès  thérapeutiques ...
 
Explications :
-      Il existe d’autres germes, reconnus comme pathogènes, qui sont aussi transmis par  les arthropodes ou autres animaux : Bartonella, Babesia, Ehrlichia, Chlamydia Psittaci, Chlamydophila Pecorum, C. Abortum dont les sérologies n’ont pas  été demandées.
-      Le Pr Garth Nicolson  retient souvent comme pathogène  principal dans ces tableaux cliniques    Mycoplasma Penetrans et  Mycoplasma Fermentans, qui ne sont pas dépistables en pratique courante.
-       Les anticorps peuvent être absents  malgré la  présence de la bactérie : infection trop ancienne ? ou système immunitaire déficitaire ? Immuno-déficience induite  par  la  Borreliose ? (selon le Dr Burrascano (USA) : en cas de sérologie de Lyme initiale négative : il existe une possibilité de positivation secondaire  de cette sérologie  après 2 mois de traitement antibiotique (système immunitaire qui se « réveille »)
-       Enfin, il existe toujours des faux négatifs. Dans le cas de la Borreliose, les dernières études  de Vodjani évoquent  30% de faux négatifs avec la technique  classique  Elisa.   
 
 
 
 IV   TRAITEMENT
 
 
         A    ACTIONS POSSIBLES 
 
 
Selon le schéma initial, on constate que  l’on peut  agir  à  différents  niveaux :
Améliorer l’Hygiène de vie, agir  sur le Stress  psychique (Psychothérapie, Psychotropes) prescrire des Antioxydants, des Immunostimulants, des Antibactériens naturels, des Antifongiques.
 
Mais  le traitement  des  infections chroniques par  Antibiotiques est incontournable
(action sur les deux flèches rouges du schéma  initial).
 
Dans  cette étude, le traitement  antibiotique était donné seul pendant  les  2 premiers mois. En fonction des  résultats, si nécessaire, on pouvait  ensuite y  associer des  anti-oxydants, des immunostimulants naturels ou des antifongiques.
 
 
 
         B     PRINCIPES DU TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE
 
 
1 :     Détruire les formes actives bactériennes par cures d’antibiotiques ciblés sur les germes intracellulaires (macrolides, cyclines).
 
Durée d’une cure : 15 à 20 jours 
 
Nécessité d’une pause entre chaque cure (de 10 jours environ), pour :
 
a-  Voir si le patient rechute. Une seule cure de 20jours n’est  jamais suffisante et, en cas  
     d’arrêt du traitement, la rechute est systématique, même si presque tous les symptômes  
     avaient disparu. Ils réapparaissent  les uns après les autres, en moyenne pendant  la 2ème
     semaine  de fenêtre thérapeutique. Cette rechute signerait le réveil des formes
     dormantes.
b-  Noter le délai de rechute : si ce délai est précoce (< 5 jours), la charge bactérienne est 
      importante et cela pronostique une durée  de traitement plus longue ( >  8 mois).
c-     Noter quels sont  les symptômes qui réapparaissent les premiers: les rechutes ultérieures, même tardives, se manifesteront toujours par ces mêmes symptômes (important pour la prise en charge) 
d-    Augmenter l’adhésion  au traitement: les symptômes ayant rechuté pendant la pause de 10 jours disparaissent  à nouveau  en 24 à 48 heures lors de la 2ème cure. Le patient constate ainsi que son amélioration ne relevait ni du hasard, ni d’un effet placebo…!
 
Certains auteurs, comme le Pr Garth Nicolson, préconisent une posologie plus élevée et une  durée de 6 semaines de cure d’antibiotiques. Est-ce plus efficace ? En tout cas, cela  semble entraîner plus de réaction  d’Herxeimer,  plus d’intolérance et plus de risque d’interruption de traitement.
 
En pratique : 18 jours par  mois de  Azithromycine (1cp à 250 mg/j), ou 20 jours de Spiramycine (6 millions/j) ou Cyclines (200 à 300 mg/j de Doxycycline)
 L’utilisation des autres macrolides est possible. A noter que les macrolides à 14 carbones seraient moins efficaces sur certains mycoplasmes ?
Rappel : 16 carbones : Spiramycine, Josamycine
              15 carbones : Azithromycine
              14 carbones : Erythromycine, Clarithromycine, Roxithromycine,
 
 
Si le traitement s’avère totalement inefficace après la 1ère cure, il est  licite de changer de classe thérapeutique (Macrolide/Cyclines)
Le  traitement n’est  pas  poursuivi si l’amélioration n’est  pas jugée suffisante après  2 cures.
 
Important : Un suivi exhaustif de tous les symptômes est  fondamental car le  nombre  de  symptômes est  souvent  élevé. Refaire  après chaque cure un interrogatoire symptôme par  symptôme, et  noter les symptômes améliorés, disparus et persistants (voire aggravés)  pour se rendre compte objectivement de l’amélioration, car ce n’est pas toujours les symptômes les plus invalidants qui disparaissent les premiers.
D’autre part, il est surprenant de constater à quel point les patients oublient, quand ils vont mieux, certains symptômes qui pourtant les génaient quotidiennement depuis plusieurs années !! On s’habitue vite à aller  bien …
 
En cas de bonne réaction au traitement, après 20 jours,  50 % au moins  des symptômes retenus devraient s’être amélioré ou avoir disparu.
On s’attend ensuite à une  progression de 10%  minimum à chaque cure de 20 jours.
 
Après la 3ème ou 4ème  cure, on peut augmenter la durée de la pause, et ne reprendre la cure suivante que lors de la rechute des  symptômes. On espacera ainsi de plus en plus les cures d’antibiotiques jusqu’à la guérison.
 
2 :   Si  après 3 cures, on constate toujours une  rechute précoce, on peut associer METRONIDAZOLE (Flagyl)  de 1000 à 1500 mg/j pendant  5 à 10 jours par  mois:
 
   - D’après le Dr David  Wheldon (UK), le Métronidazole aurait une action sur les formes dormantes de Chlamydiae Pneumoniae (appelées « crytic body » par  le Pr  Charles Stratton/ USA). Le  métronidazole est  aussi  actif  sur  les  formes  cryptiques de Borrelia (Dr J Burrascano)
   - Il existe là aussi  avec le  Métronidazole un risque de réaction d’Herxeimer (mais cela confirme l’efficacité).
   - Attention à l’effet antabuse et la tolérance digestive moyenne
 
- Par ailleurs, dans les cas d’amélioration  incomplète ou  de  rechutes régulières, il faut se  méfier  de  la  co-infection par Borrelia  (avec sérologie négative) et savoir  réorienter le traitement vers  un antibiothérapie plus spécifique  de  la  borréliose (Ceftriaxone)
 
3 :  Durée du traitement: 
 
Elle est très variable ; Il faut traiter  tant qu’il existe des symptômes, sinon l’on risque  une rechute. 
     - Si  IgA positives ou limites à Chlamydia Pneumoniae : durée  moyenne  = 4,5 cures,  durée minimale = 2 cures, maximale = 12 cures.
Durée plutôt plus importante si  IgA  plus élevées, ou si pathologie plus ancienne.
      - Pour  Mycoplasma Pneumoniae, la  durée  moyenne est de 3,5 cures
 
Arrêt du traitement quand 90 à 100% des  symptômes ont disparu.
 
Selon expérience personnelle :
 
- Durée plus courte si mycoplasmes: 3,5 cures en moyenne
- Durée plus longue: - si rechute  précoce lors des fenêtres thérapeutiques
                                 -  si  moins de 50% des symptômes sont améliorés après la  première cure
                                 -  pour certaines pathologies (fibromyalgie, autisme)
 
Les patients allant mieux, se sentent guéris et ont tendance à arrêter  trop tôt le traitement…
Mais même avec un traitement bien conduit, la  possibilité de rechute existe.
Si une rechute doit avoir lieu, elle se fait généralement avant les 6 mois qui suivent l’arrêt de traitement. Dans ce cas, on reprend une cure de 15 jours. Puis on surveille.
 
Faut-il considérer le patient comme guéri  si l’on ne constate  pas de  rechute pendant 1 an ?
 
Aujourd’hui, sur les 137 patients, 3  ont  présenté une rechute après plus de 2 ans sans symptômes ; D’autres peut-être suivront ?
Ces rechutes tardives ne sont pas exceptionnelles d’après le  Dr Bottero (qui a 20 ans  d’expérience sur le sujet)
S’agit-il de  rechutes (réveil des formes dormantes) ou  de  ré-infestations ?
Dans tous les  cas, une  cure  d’antibiotiques de  15 jours est à nouveau  nécessaire.
 
Remarque : La plupart de ces patients avaient initialement un traitement de fond (Anti-dépresseurs, neuroleptiques, tranquillisants, antalgiques, IPP …). Parallèlement à l’amélioration,  environ 80 %  de ces traitements ont été réduits puis abandonnés.
 - http://www.cpnhelp.org






4 :   Amélioration des symptômes :
 
Dans les  110 cas de succès thérapeutique, l’évolution de chaque symptôme a été examinée.
Sont notés après chaque cure les symptômes persistants de façon identique, et le pourcentage de réponse  favorable  au traitement.
 
          C    TOLÉRANCE
 
 Les macrolides et les cyclines sont des antibiotiques bactériostatiques : pas de destruction de la flore digestive (et même amélioration des troubles digestifs !) ; Donc dans 90% des cas, il n’y a  pas besoin d’associer  Ultralevure
 
- Très bonne tolérance des macrolides: 1 cas d’allergie, quelques nausées, ou  troubles digestifs (Spiramycine)
-  Risque de photosensibilisation avec la Doxycycline (effet dose-dépendant)
-  Risque de troubles de l’équilibre avec Minocycline
-  Tetralysal et Physiomycine mieux supportés ?
 
 
Risque de  résistance : très faible :
 
-  Infection chronique donc pas de phase réplicative intense  et  peu  de risque de mutation (cf Livre du Pr Montagnier)
-  D’après le Dr David Wheldon :  Bactéries de très petite taille et intracellulaires, qui au cours de leur évolution se sont débarrassé des gènes encombrants inutiles (notamment gènes codant la résistance aux  antibiotiques qui, en majeure partie, circulent dans le milieu extracellulaire.)
 
Les Fluoroquinolones sont aussi utilisables mais  Bactéricides, et  le risque de résistance est plus génant ?
 
 
          D    TRAITEMENTS ASSOCIÉS
 
 
-  Evaluer l’hygiène de vie et  le risque de Stress Oxydant d’origine exogène (anti- oxydants, normalisation alimentation, arrêt tabac ( !)…)
 
      -  Traiter carences martiales et en vitamine D
 
-   Interrogatoire pour dépister  un vécu psychique douloureux ayant déclenché ou entretenu la maladie (psychothérapie, psychotropes)
 
-   Immunostimulants naturels
 
-  Antifongiques
 
-  Autres antibactériens naturels ?
 
-  Probiotiques
 
 
 
       
  E     RÉACTION DE JARISH-HERXEIMER
                      (Aussi appelée réaction d’Herxeimer)
 
 
 I  Définition : 
 
 
C’est une aggravation temporaire de certains  symptômes.
 
Elle est due  à la libération de  toxines lors de la lyse bactérienne.
 
Il s’agit de l’écueil principal de ce traitement si les patients ne sont pas suffisamment avertis (ou patients !...)
 
Et pourtant, c’est une réaction de très bon pronostic : elle confirme non seulement le diagnostic, mais aussi  l’efficacité du traitement antibiotique.
 
En moyenne, dans cette étude, cette réaction avait:
 
-  une durée de  7 jours.
-  Etait présente dans 25% des cas
-  Les symptômes aggravés sont surtout la fatigue, les nausées, quelquefois  les douleurs ou les diarrhées (ne pas confondre avec l’intolérance digestive  à l’antibiotique ! cette diarrhée « d’Herxeimer » cède spontanément au bout d’une semaine alors que le patient est toujours sous antibiotiques).
-  Cette réaction d’aggravation se produit surtout lors de la première cure, beaucoup moins lors de  la 2ème,  et absente  pour les  cures suivantes.
 
 
II Variabilité :
 
-1-  Selon l’ancienneté de la pathologie:
 
 Plus fréquente, plus intense et plus longue  si la pathologie est ancienne (cf tableau ci dessous) :
-  Dans 20% des cas  et durée de 5,2 jours si  moins de  5 ans d’ancienneté.
-  Dans 42% des cas et de durée de 10,6 jours si plus de  25 ans d’ancienneté
 
RÉACTION DE JARISH-HERXEIMER:
 
 
Ancienneté pathologie
1 à 4 ans
5 à 9 ans
11 à 14 ans
15 à 19 ans
20 à 24 ans
> 25 ans
Fréquence
20%
29%
30%
20%
39%
42%
Durée moyenne (jours)
  5,2 j
5,8 j
7,2 j
7,6 j
8,5 j
10,6 j
 
 
    -2-  Selon le germe :
 
Plus fréquente et  plus tardive  si sérologie positive à Chlamydia Trachomatis : apparaît dans 33% des cas en moyenne au lieu de 25% , et à partir du 5eme jour de  traitement.
 
   -3-  Selon l’antibiotique :
 
Pas de différence. Même fréquence quelque soit l’antibiotique utilisé.
 
 
   -4-  Selon la pathologie :
 
Plus fréquente  et capricieuse dans certaines pathologies: fibromyalgie, autisme …
 
 
 III  Comment la gérer :
 
 
1-  Bien prévenir les patients,  et leur demander de persévérer.
 
2-  Traitements : Augmenter l’élimination des  toxines par :
 
           -  des bains  chauds (20 mn, 2 fois par  jour si possible), ou équivalents (sauna, douche chaudes…)
 
           -  une activité physique 
 
Remarque: Cela rejoint une notion bien connue : les patients souffrant de  SFC ou  de fibromyalgie sont améliorés par la marche à pied ou une activité physique légère.
 
            - Aspirine  (1,5 g/j) ou Prednisolone (0,5 mg/kg/j) pendant  3 jours.
 
          - Patience +++ ;   En règle générale, parallèlement à cette réaction de Jarish-Herxeimer, d’autres symptômes sont améliorés. Les patients se rendent compte qu’ « il se passe quelque chose »  et prennent patience.
 
          - Au pire, on peut arrêter quelques jours le traitement, puis finir la cure antibiotique en deux temps. On peut aussi proposer un changement de classe d’antibiotique.
 
 
  V   CHEZ L’ENFANT 
 
 
 
Les enfants et  les adolescents  peuvent être aussi atteints ; soit par contamination identique à celle de l’adulte (voie rhino-pharyngée, morsure de tique ...), soit par des modes spécifiques.
 
 
      A    MODES DE CONTAMINATION SPECIFIQUES
 
 
I  - Atteinte in utero lors de pneumopathie de la mère, morsure de tique …
(Des études rétrospectives (Tanoué et al: 1988.  Ciaranello and Ciaranello, 1995. Wilkerson et al 2002)  ont montré qu’il y avait plus de risque d’avoir un enfant autiste si la mère avait été hospitalisée pendant sa grossesse pour pneumopathie)
 
II  - Contamination lors de l’accouchement par germes intra vaginaux (Mycoplasma Urogénitaux, cf publication hémorragies ventriculaires néonatales)
 
III  - Infections à Mycoplasma ou Chlamydophila passant  à la chronicité car  non traitées comme telles : pneumopathies, syndrome pseudo-viraux ORL ou pulmonaires, otites à répétition traitées par  béta-lactamines …
(Mêmes études montrant qu’un certain nombre d’autismes régressifs étaient apparus après hospitalisation de l’enfant pour pneumopathie)
 
 
         B    SYMPTOMATOLOGIE
 
 
L’enfant peut moins facilement décrire ses symptômes subjectifs.
 
Chez l’enfant, les symptômes sont surtout neuro-psychologiques ou cutanés :
 
-  TED et Autisme (Mycoplasma Fermentans ou Pneumoniae, Borrelia)
-  Eczéma
-  Otites à  répétition
 
 
En cas d’autisme, il existe souvent des symptômes somatiques. Ceux-ci  orientent vers une cause infectieuse. Par  ordre de fréquence décroissant :
 
-  sueurs  nocturnes
-  rhinorrhée  claire 
-  toux matinale, sèche  ou grasse
-  éruptions  à type de  rashes, notamment  à l'effort
-  céphalées
-  hypersensibilité auditive
-  diarrhées ou constipation
-  prurit  oculaire (paupière  inférieure  inflammatoire)
-  yeux cernés
-  ronflements nocturnes
-  voix enrouée
-  prurit cutané
-  peau  sèche  ou  "granuleuse", ou tendance eczéma
-  fatigabilité physique
-  douleurs abdominales
-  ecchymoses fréquentes
-  poussées de fièvre récurrentes
-  épistaxis
 
 
 Quand ils existent initialement, ces symptômes s’améliorent  nettement dès le premier  mois sous traitement antibiotique (excepté  l’hyperacousie qui disparaît plus lentement).
 
 
 
   
 
 
 
     C    TRAITEMENT EMPIRIQUE
 
 
Inspiré du protocole du Dr Philippe Bottero et  de celui du Pr Garth Nicolson :
- Azithromycine  (15 mg/kg/j)
Première cure de 6 semaines, (mais revoir l’enfant au bout de 3 semaines pour noter les premières améliorations) puis cures de 3 semaines.
- Réaction d’Herxeimer très irrégulière (évoquant une pseudo-régression !)
- A la 2eme cure : ajout  d’Extrait de Papaye Fermentée (Immunostimulant),
- A la 3eme cure : rajout  de Métronidazole, notamment si  les signes digestifs  persistent
 
Protocole personnel complet envoyé sur demande
 
Expérience personnelle de 22 cas d’autistes ou TED :
Premier cas traité : novembre 2006.
 
-       14  cas nettement améliorés dès le  2eme mois de traitement 
-       6  cas avec amélioration lente mais régulière
-       1 échec (après 2 cures)
-        1 arrêt de traitement (intolérance digestive)
 
On constate une amélioration régulière et continue des enfants.
Actuellement, toutes les améliorations obtenues demeurent acquises.
Aucun cas de régression, ni de perte d’acquisitions  (sauf lors des rechutes entre les cures !)
 
 
Aux USA, il existe une association très active  dans la diffusion de ces  nouvelles  thérapeutiques : la Lyme Induce Autism Foundation
 (LIAF : http://www.lymeinducedautism.com)
 
Un site français est en cours de réalisation  par des  parents  d’enfants autistes. Ce site s’appelera : Lyme Infections Autisme France.
 
 
 F   CONCLUSION
 
 
Bien que cela paraisse très surprenant, le facteur infectieux  bactérien existe dans  de nombreuses pathologies  chroniques, qui associent  fatigue et  symptômes divers et variés.
 
 
Ces pathologies correspondent à la  définition du Syndrome de  Fatigue  Chronique, mais  peuvent  prendre, selon la  prépondérance de tel ou tel  symptôme, le « masque »  de  colopathies , dépression, syndrome douloureux, pathologies chroniques ORL, pulmonaires, gastriques ou cutanées.
 
Cela  ouvre de nouvelles voies thérapeutiques très encourageantes sur  ces pathologies complexes souvent sans traitement satisfaisant actuel.
 
L’amélioration a lieu dans  80% des cas environ, et  en quelques  semaines. Ce qui est un délai court au vu  de l’ancienneté de  ces pathologies.
 
Les Chlamydiae Pneumoniae et Mycoplasma Pneumoniae sont des germes courants, transmis facilement par voie rhinopharyngée.
 On peut penser que nous sommes tous un jour ou l’autre en contact avec ces germes. Si notre système immunitaire est compétent, si nous ne sommes pas en risque de Stress Oxydant, l’infection ne se développe pas ;
Mais elle peut aussi rester sous forme dormante uniquement, attendant un affaiblissement général de l’organisme,  un stress psychique intense  pour devenir plus active quelques mois ou années plus tard… un peu  comme certains virus   (virus de varicelle  se réactivant  sous  forme de  zona).
 
Il s’agit d’une réalité quotidienne en médecine  générale. On peut  logiquement  penser  que  cela  concerne environ une centaine de  personnes par  patientèle...
 
Références :
 
- Conférence internationale de Sydney sur le SFC en 1999 et suivantes:
http://www.ahmf.org/conference.html
 
- Pr Garth Nicolson: http://www.immed.org/
 
- Pr Garth Nicolson : “Evidence for Mycoplasma ssp.,Chlamydia pneumoniae, and Human Herpes Virus-6 Coinfections in the Blood of Patients With Autistic Spectrum Disorders”
Journal of Neuroscience Research 85:000-000 (2007)
 
- Cécile Jadin: http://chronicfatiguesyndrome.co.za/about-the-book
                         http://www.lassesen.com/cfids/documents/JADIN_Rickettsial.pdf
                         http://www.lassesen.com/cfids/Jadin.htm
 
-  Dr Charles STRATTON : http://www.cpnhelp.org/twar/twar-syndrome.htm
 
-  Dr David WHELDON: http://www.davidwheldon.co.uk/ms-treatment.html
 
- Savyon : http://www.savyondiagnostics.com/_Uploads/87SeroFIA_IgA_513-01E_V8.pdf
 
- Schacter, J. : C. pneumoniae is known to persist as a silent or mildly symptomatic pathogen, resulting in a chronic, persistent infection (In: Baun AL, eg. Microbiology of Chlamydia, Boca Raton, Fla., CRC Press, 1988, pp. 153-165).
 
- Persistent Bacterial Infections : Par James P. Nataro,Martin J. Blaser,Susanna Cunningham-Rundles ( ASM Press  American Society for Microbiology): http://books.google.fr/books?id=IsVwG2c6cLUC&pg=PA246&lpg=PA246&dq=chlamydia+cryptic&source=bl&ots=dfYu3twvDo&sig=etZdPxeKWQvHg8c2FMmZ5VCRntk&hl=fr&ei=M9nKSqnvI9P84AaptpnHAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=8#v=onepage&q=chlamydia%20cryptic&f=false
 
 
- Moulder, J.W., N.J. Levy, and L.P. Schulman.1980. Persistent infection of mouse fibroblasts (L cells) with Chlamydia Psittaci: evidence for a cryptic chlamydial form. Infect.Immun.30:874-883.
 
- Bransfield RC et al: “The association between tick-borne infections, Lyme borreliosis and autism spectrum disorders” Medical Hypotheses (2007),doi:10.1016/j.mehy.2007.09.006
 
- Bransfield : Les 27 causes possibles expliquant une maladie de Lyme séronégative (35 % des cas) : http://mentalhealthandillness.com/lymeframes.html
 
- Vodjani A : http://www.viddler.com/explore/tamiduncan/videos/46/
 
- Burrascano J: http://lymediseaseassociation.org/BurrGuide200810.pdf
 
- Livre du Pr Luc Montagnier : « Les  combats de la vie » , février  2008,  Ed Lattes
 
- Kim  LEWIS: “persister cell, dormancy and infectious disease” Advance Online Publication
 Nature Reviews Microbiology/ AOP, published online 4 December 2006;doi:10.1038/nrmicro1557
 
- Jean Sarlangue , Christine  Bébéar : Infections  néonatales  à  mycoplasmes :http://www.jle.com/en/revues/medecine/mtp/e-docs/00/03/0E/5B/article.md 
- ILADS (International Lyme And Diseases Society) : http://www.lymeinfo.net/francais/ILADSbrochure.pdf
 
- LIAF: http://www.lymeinducedautism.com/
 
les autres auteurs ayant publié:
- en Australie: Pr Tim ROBERTS, Dr Bill PASPALIARIS, Dr Bernie HUDSON, Dr Bernhard LIEDTKE
- en Israël: Dr Shmuel RAZIN
- en Belgique: Dr J NIJS, Pr Kenny DE MEIRLEIR, Dr Pascale DE BECKER
- en Norvège: Dr Gerhard EDRESSEN
- en Allemagne : LAYH-SCHMITT et al
 
           
- quelques sites :
- http://www.mycoplasmasupport.org/Web_pages/Mycoplasma_Library/library_Gen.htm
- http://www.chlamydiae.com/restricted/default.asp