collecte section Bourgogne

https://www.helloasso.com/associations/association-france-lyme/collectes/section-bourgogne

halte aux tiques

http://www.sante.gouv.fr/maladie-de-lyme.html

Agent

C’est une bactérie de la famille des spirochètes, du genre Borrelia.

Vecteur

La tique du genre Ixodes est le vecteur de la borréliose.

Réservoir

Le réservoir est très vaste. Les animaux de nombreuses espèces de mammifères (cervidés, bétail, petits rongeurs, chiens) peuvent rester porteurs de Borrelia pendant de longues périodes de leur vie sans manifestation.

Mode de contamination

La transmission à l’homme se fait uniquement par piqûre de tique. Les contaminations humaines sont plus fréquentes à la période d’activité maximale des tiques, en France entre le début du printemps et la fin de l’automne.

Epidémiologie

On peut contracter la maladie de Lyme sur tout le territoire, mais de façon plus importante sur le quart Nord-Est de la France. L’Institut de veille sanitaire enregistre environ 300 cas par an de borréliose, mais ce chiffre est vraisemblablement sous-évalué du fait de l’absence de système de surveillance organisée. Une étude est prévue sur 2 ans (2001-2003) en Alsace. A l’issue de la première année, 746 cas dont 543 certains ont été notifiés. A partir du nombre de médecins participant à cette étude, on estime l’incidence moyenne annuelle dans cette région à 300 pour 100 000 habitants. Ces données provisoires ne seront validées que lorsque l’étude sera terminée.

Clinique

La lésion très évocatrice de la maladie de Lyme est appelée « érythème chronique migrant », mais elle est inconstante. Il s’agit d’une éruption rouge, inflammatoire, débutant trois à trente jours après la piqûre, centrée au point de piqûre. Elle s’étend ensuite et peut s’associer à de la fièvre, puis disparaître spontanément en quelques semaines.
Si l’érythème chronique migrant passe inaperçu ou n’existe pas, il peut apparaître alors quelques semaines à quelques mois plus tard une phase secondaire de la maladie caractérisée par plusieurs manifestations isolées ou associées : manifestations articulaires, cutanées, cardiaques, neurologiques, générales (à type de fatigue chronique).
Des mois à des années après l’infection peuvent apparaître des manifestations tertiaires, de type articulaire, cutané, neurologique, musculaire, ou cardiaque.
L’évolution est très favorable lorsque la maladie est diagnostiquée et traitée précocement. En l’absence de traitement, l’évolution vers la phase secondaire n’est pas systématique, mais aggrave le pronostic.

Diagnostic

Le diagnostic est difficile sur le plan clinique, lorsqu’il n’est pas réalisé au stade d’érythème chronique migrant. Les tests sérologiques ne sont pas totalement standardisés, et restent parfois d’interprétation encore difficile.

Traitement

Son objectif est de guérir les manifestations cliniques et d’éviter l’évolution vers la phase secondaire. Il repose sur l’antibiothérapie par voie orale, d’autant plus efficace qu’elle est prescrite précocement. Beaucoup d’antibiotiques sont efficaces sur Borrelia.

Prévention

En l’absence de vaccination, la meilleure prévention consiste à retirer les tiques le plus rapidement possible après piqûre, en évitant de casser le rostre. La résistance des tiques aux insecticides rend difficile leur destruction. Il n’est pas justifié de traiter systématiquement par antibiotique tout sujet qui vient d’être piqué par une tique. En revanche, il faut surveiller l’apparition d’un érythème chronique migrant et signaler la notion de piqûre de tique à son médecin lors de l’apparition d’une lésion cutanée ou d’une fièvre.

Pour en savoir plus

Vous pouvez consulter ces sites à l’adresse suivante :
Attention, en cliquant sur ces liens proposés, vous quittez le ministère de la Santé, de la Famille et des Personnes handicapées.
Source :
DGS/ Bureau 5C Maladies infectieuses et politique vaccinale
et Bureau des systèmes d’information
8, avenue de Ségur - 75007 Paris


http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Borreliose_Lyme.pdf

http://mcsinfo.u-strasbg.fr/article.php?article_id=2088&cPath=11

Quand les tiques attaquent
Mal connue, mais très répandue, la maladie de Lyme fait l’objet depuis 2001 d’une étude scientifique en Alsace.

Une tache ronde d’une vingtaine de centimètres de diamètre autour du genou gauche. Au printemps dernier, c’est ce qui a intrigué Emile Rammo. « Elle était blanche au milieu et rouge foncé à l’extérieur. J’ai cru que je faisais une allergie à ma pommade contre les rhumatismes, se souvient ce Strasbourgeois à la retraite. J’étais dans les Vosges avec Jacqueline, mon épouse. Nous possédons un chalet dans la région d’Oberhaslach. »
Sa femme poursuit : « Huit jours plus tard, il était mal, mal, mal, complètement crevé. Il n’avait plus envie de rien. Il était incapable de prendre la moindre initiative. Il avait une fièvre énorme et a perdu 8 kilos. » Sur les conseils de leur gendre, le couple se rend à l’hôpital civil de Strasbourg, au service des maladies infectieuses et tropicales. Diagnostic : maladie de Lyme. Sans s’en apercevoir, Emile Rammo s’était fait piquer par une tique infestée par une bactérie dénommée Borrelia burgdorferi.
La rougeur ou érythème migrant (EM) observée est, dans la plupart des cas, l’un des premiers symptômes de la maladie de Lyme. Elle survient entre deux et trente-deux jours après la morsure de tique et disparaît spontanément en quelques semaines. « Le médecin m’a prescrit des antibiotiques très forts. Petit à petit, je me suis senti mieux », raconte Emile Rammo.

Halte à la psychose

Dans la région, la maladie de Lyme est particulièrement répandue car le climat plutôt humide et la présence importante de forêts sont propices à la prolifération des tiques et de la bactérie.
L’Alsace n’est pas la seule région française touchée mais la maladie y fait l’objet de plus d’attention et de recherche. « Depuis bientôt cinq ans, nous menons des campagnes d’information auprès des médecins et plus récemment auprès des associations de randonneurs », explique Marie-Paule Glady de l’Union régionale des caisses d’assurance maladie (Urcam) d’Alsace.
Un réseau de surveillance de la maladie, unique en France, a été mis en place depuis le 1er mars par la Direction régionale des affaires sanitaires et sociales (Drass) de Lorraine et la Cellule interrégionale d’épidémiologie d’intervention Est (Cirei). Entre le 1er mars 2001 et le 28 février 2002, 746 nouveaux cas ont ainsi été recensés dans la région, 353 cas entre le 1er mars 2002 et le 30 septembre 2002.
La maladie toucherait chaque année entre 3 500 et 4 770 personnes en Alsace. « Il ne s’agit en aucun cas d’une épidémie, précise Marielle Schmidt, responsable de l’analyse statistique du Cirei Est. Halte à la psychose. »

De graves complications

Cependant, si la maladie n’est pas traitée dès l’apparition de l’érythème, ses conséquences peuvent être graves. Emile Rammo, lui, a eu de la chance. Sa maladie a été diagnostiquée à un stade précoce de son développement. « Dans une deuxième phase, la maladie se caractérise par des complications neurologiques (paralysie faciale, inflammation des nerfs…), des douleurs articulaires surtout au niveau des genoux, coudes, épaules et poignets, des problèmes cardiaques et parfois oculaires », explique le Dr Yves Hansman, de l’unité des maladies tropicales et infectieuses à l’hôpital civil de Strasbourg.
Plus d’un an après la morsure de tique, la maladie peut entrer dans une troisième phase marquée par des poussées d’arthrite très douloureuses, des atteintes chroniques du système nerveux (somnolence, troubles de la mémoire, perturbation de l’expression et de la compréhension du langage…) ou des lésions sévères de la peau (atrophie).
Cette évolution très lente rend le diagnostic et le traitement difficile. « Quand la maladie a dépassé le stade précoce, les symptômes cliniques deviennent si variés qu’elle peut être confondue avec d’autres maladies, comme une polyarthrite rhumatoïde ou une dépression nerveuse. De plus, de nombreuses zones d’ombre persistent », reconnaît le Dr Hansman. Même si la connaissance de la maladie s’est nettement améliorée en Alsace.
Camille Boulongne
   
   
Les précautions à prendre
Le Dr Yves Hansmann est membre du comité de pilotage du réseau de surveillance de la maladie de Lyme.
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Le Dr Yves Hansmann est membre du comité de pilotage du réseau de surveillance de la maladie de Lyme.
Enfant ou adulte, homme ou femme, jeune ou vieux : tout le monde peut contracter la maladie de Lyme. Le pic d’activité des tiques se situe au printemps. Pour se prémunir lors des balades, il est conseillé de porter des habits couvrants et d’éviter les zones à risques comme les sous-bois humides ou les hautes herbes. Après chaque sortie, il faut inspecter minutieusement les plis des genoux, les aisselles, les zones génitales, le nombril et le cuir chevelu. En cas de piqûre, il est important de retirer très vite toute la tique car le risque de transmission de la maladie augmente avec son temps de fixation. Elle ne doit pas être pressée ou brûlée et il ne faut surtout pas utiliser d’éther, d’alcool ou d’essence pour la retirer. C’est le meilleur moyen de favoriser la contamination. Enfin, la plaie doit être soigneusement désinfectée et surveillée. Diagnostiquée, la maladie est efficacement traitée par antibiotique. Il n’existe pas encore de traitement préventif ni de vaccin.