collecte section Bourgogne

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Lyme : Sang Contaminé ?



http://www.santepublique-santeprivee.com/2013/03/lyme-faut-il-craindre-une-nouvelle-contamination-par-le-sang/

Lyme : Faut Il Craindre Une Nouvelle Contamination Par Le Sang ?

Le Premier ministre vient de nommer, au Journal officiel (JO) du 13 mars, le député Olivier Véran (SRC, Isère) en mission auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé. Il devra réexaminer de manière globale la filière sang. Il devra ainsi répondre aux questions suivantes : quels sont les besoins actuels et la projection possible des besoins en produits sanguins labiles pour les prochaines années ? Quelle organisation promouvoir au sein de la filière pour assurer sécurité des produits, indépendance du contrôle et autonomie de la recherche ? Comment assurer l’équilibre économique de la filière plasmatique française à court et moyen termes ? Sous quelles formes associer l’ensemble des parties prenantes, y compris le monde associatif, à la gouvernance de l’ensemble des activités sur la filière sang ?
Actuellement, ce sont quatre organismes distincts qui sont en impliqués. L’Etablissement Francais du Sang (EFS) qui a le monopole de la collecte pour les besoins civils, le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB) qui achète le plasma collecté par l’EFS et le transforme en produits finaux, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui est l’autorité compétente en matière de sécurité sanitaire, et l’Institut national de transfusion sanguine (INTS) dédié à des activités de référence, de recherche et de formation.
Cette nouvelle mission trouverait sa principale justification dans la fragilité financière de certains de ces organismes, les difficultés de gouvernance, la nécessité d’optimiser l’organisation des circuits de collecte, de distribution et de production de dérivés du sang et  de clarifier les relations entre ces organismes.
Le 14 juin, lors de la journée internationale du don du sang, certains débats ont évoqué la possibilité de transmission de bactéries de Borrelia par le sang. Les réflexions menées sur ce sujet n’ont jamais vraiment fait l’objet de communication. Quelles peuvent donc être les raisons d’un tel silence ? Une nouvelle affaire de sang contaminé est elle à envisager ?
 » Dépistage ? Franchement, non, franchement… c’est ridicule ». Tels sont les propos tenus par certains spécialistes qui se connaîtront. Force est de constater que certains pensent que rechercher les Borrelia est inutile vu qu’il est probable qu’une partie de la population les abrite déjà… infectés ignorants ou porteurs sains. (En vertu de ce principe, est-il vraiment utile de rechercher le virus du sida vu qu’une partie de la population l’abrite déjà ?
Toute paranoïa serait donc injustifiée, d’une part, parce que « le corps humain est un réservoir à bactéries, ni bonnes ni mauvaises mais participant à l’équilibre général de notre organisme et d’autre part tout le monde ne développe pas la maladie; le terrain génétique, ou les défenses immunitaires, préservant les individus ».
Le terrain génétique et les défenses immunitaires de chaque individu garantissent-ils systématiquement l’absence de transmission de cette bactérie ? Dans l’affirmative, le seront-ils éternellement puisque les défenses immunitaires diminuent en vieillissant ?
D’autres ajouteront que cette bactérie n’est pas dangereuse puisque les cas recensés restent peu élevés. Une telle affirmation implique néanmoins de s’interroger sur la fiabilité de la méthode de recensement ? Si la borréliose est considérée comme maladie « rare » en France, cela ne semble pas être le cas chez nos voisins germaniques.
En France il n’existe, à ce jour, aucune publication pour parler d’une potentielle épidémie.
Malgré les recommandations de certains organismes ( tel l’INVS) aucune action préventive n’est entamée à ce jour. La décision des politiques est donc de laisser se développer cette bactérie et donc de laisser contaminer la population. Quel est le réel danger d’une telle démarche ? Même si les plus obtus des détracteurs argueront que cette maladie bactérienne transmissible par le sang n’est pas aussi mortelle que le SIDA, quels en sont exactement les symptômes et les conséquences sur la population contaminée ? Et quand bien même cette bactérie serait moins mortelle que le SIDA, est- ce vraiment une raison pour ne rien faire ? Le simple fait qu’elle soit douloureuse et invalidante spécialement dans sa phase chronique ne suffit-il pas à prendre des précautions ?
Contamination Zéro ?
Toutes ces questions ressurgissent à chaque fois qu’on évoque la transmission sanguine et particulièrement à l’occasion de ces journées mondiales des dons de sang.
Aujourd’hui certains, très peu nombreux, avancent qu’il y a risque. Et des études le démontreraient chez des petits mammifères…  L’AFSSAPS reconnaît, en invoquant une étude réalisée sur des souris, que cette transmission de la maladie est avérée mais que du fait qu’il n’existe pas d’étude chez l’humain il n’y a pas lieu de réagir actuellement.
Le Professeur Montagnier aurait précisé que dès que les tests PCR seront au point, il serait très indiqué de détecter ces bactéries lors des dons de sang. [1]
Au regard de ces éléments ne serait il pas nécessaire d’ avoir l’assurance que cette transmission n’est pas réplicable sur la population ?
Quelle est la position du ministère de la santé sur ce sujet ? La question de la transmission potentielle de cette bactérie donnera t elle lieu à une enquête d’Olivier Véran lors de la mission pour laquelle il a été mandaté ?
Une Santé Publique à géométrie variable ?
Les centres de dons mettent ils en oeuvre une vérification systématique des poches de sang pour les Borrelia ?  Ce qui est désormais le cas par pour le VIH où toutes les poches sont testées.
Si des mesures de santé drastiques sont prises envers le VIH, pourquoi n’existe-t-il pas de mesures spéciales pour les Borrelia ? Qu’est-ce donc que la Santé Publique ? Une Santé Publique à géométrie variable ? Si les mesures de Santé Publique sont des précautions particulières et strictes prises pour préserver l’ensemble de la population d’une contamination, pour qui en France ces mesures sont-elles prises ?
Ce risque de Borrelia  pose la question de « la philosophie » « du plus sécuritaire possible » même si on sait que « le risque est tout petit ». Dès lors, on peut s’étonner que cette philosophie sécuritaire ne s’applique pas à la Borrelia. Comment expliquer ce qui ressemble à un déni médical de borréliose chronique transmissible par le sang.
Coup d’ épée dans l’eau
Sachant que le dépistage n’est pas effectué sur le sang, qu’il n’existe toujours pas de tests fiables de borréliose, que la France ne remet pas de rapport sur l’épidémie, que les cas de borrélioses chroniques sont tus ou masqués par d’autres pathologies et diagnostics erronés faute de connaissance sur la maladie de Lyme :
- Quel est le risque de transmission des Borrelia par les dons de sang et les transfusions ?
- Existe-t-il « un risque épidémiologique » ? Si oui est-il vraiment peu significatif ?
- Des statistiques sont- elles disponibles et facilement accessibles sur le sujet ?
- Quel est le risque que cette borréliose ne dégénère et ne devienne handicapante ?
- Pourquoi le  » tout sécuritaire » ne s’applique-t-il pas á la borréliose ?
- Faut-il attendre un nouveau scandale du sang contaminé pour prendre les mesures que certains considèrent aujourd’hui comme nécessaire ?
Alors simple paranoïa de certains acteurs de la santé ? Seul le temps infirmera ou confirmera leurs craintes.
Qu’en pensez vous ?
Notes
[1] Entretien avec le professeur Montagnier. Cf. l’article RBLF : Le professeur Montagnier : infections bactériennes et  »Borrelia ».