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TIQUES et maladie de LYME : Quelle prévention en France ?

TIQUES et maladie de LYME : Quelle prévention en France ?

Actualité publiée le 23-09-2010
J.O.
On pourrait la croire rare, car peu connue des Français, mais cette maladie touche 7 à 10.000 personnes chaque année, avec des formes invalidantes, par retard de diagnostic biologique et de traitement antibiotique ciblé, rappelle le sénateur Roland Courteau à la ministre de la Santé. Il pose donc la question de l’existence d’une prévention et d’une information spécifiques, et demande si la Sécurité sociale reconnaît la maladie de Lyme comme maladie invalidante car des complications neurologiques transitoires sont possibles.
La maladie de Lyme est une infection  bactérienne, due à l’inoculation d’une bactérie de l’ordre des spirochètes au moment où une tique posée sur la peau mord celle-ci pour se nourrir de sang. Cet insecte, du genre Ixodes en France, s’attaque à l’Homme et aux animaux sauvages ou domestiques. Le « facteur de risque » est un sous-bois ou une prairie haute, la tique vivant sur le revers des feuilles et se laissant tomber sur sa cible elle frôle les feuilles. La cible est un promeneur ou un professionnel fréquentant les habitats de tiques.
C’est une borréliose, infection due à la Borrelia burgdorferi, bactérie identifiée en 1977 par le bactériologiste Burgdorfer à Lyme (Connecticut), son vecteur est la tique Ixodes. C’est la maladie à tiques la plus fréquente en Europe, une zoonose (ou anthropozoonose : maladie commune à l’Homme et à l’animal) répandue dans l’hémisphère nord. Son incidence est variable selon les pays, l’importance du biotope forestier donc des régions. En France, où on l’appelait depuis plus d’un siècle érythème chronique migrant,elle est fréquente dans les forêts et les prairies, sauf sur la côte méditerranéenne et en altitude.  
La lutte contre le vecteur est délicate, souligne le ministère de la Santé, du fait que s’attaquer à lui à coups d’insecticides présenterait un risque pour le biotope forestier et ses autres habitants. Pour l’instant, on ne dispose pas de vaccin anti-Borrelia. De ce fait, on ne peut que conseiller des mesures environnementales et individuelles. Les mesures environnementales consistent à aménager l’environnement (jardins par exemple) et de limiter la présence des tiques et des grands mammifères, réservoirs de la bactérie : barrières physiques, débroussaillage, tonte…Les mesures individuelles consistent à porter des vêtements couvrants (y compris poignets et chevilles) et de s’examiner soigneusement après un passage en forêt ou en prairie pour ôter rapidement les tiques (dont la présence n’a pas été forcément ressentie).
Les ministères de la Santé et de l’Agriculture ont publié des plaquettes d’information* pour le public et les professionnels à risque tels les forestiers, diffusées principalement dans les régions à risque. En 2009, la Mutualité Sociale Agricole a édité et diffusé une plaquette avec l’Institut Pasteur (qui dispose d’une recherche sur les borrélioses), l’Institut de veille sanitaire (InVS), la Direction générale de la Santé (DGS) et l’Institut national de recherche et de sécurité de prévention des maladies professionnelles et des accidents du travail (INRS). Au début de l’année, le Haut Conseil de la Santé Publique, suite à une demande de la DGS, a présenté un rapport : « Mieux connaître la borréliose de Lyme pour mieux la prévenir ».
Concernant le diagnostic, il recourt à un examen en laboratoire de biologie médicale, qui recherche les anticorps anti-Borrelia. A priori une maladie de Lyme précocement diagnostiquée et bénéficiant alors d’un traitement antibiotique ciblé n’a pas de raison de devenir invalidante au titre d’une ALD, mais le cas est prévu et la prise en charge est en conséquence.
La maladie est par ailleurs une maladie professionnelle indemnisable. En outre, conclut la réponse du ministère, Borrelia burgdorferi est classée dans le groupe de danger 2 B du Code du travail.
Source : JO, questions écrites aux ministres 8/2010, Rapport de la DGS, mise en ligne  Maurice Chevrier, Santé log, le 22 septembre 2010 (Vignette Santeweb.ch)
*plaquette accessible sur les sites de ces organismes, dont les ministères de la Santé et de l’Agriculture : http://www.sante-sports.gouv.fr et http://www.agriculture.gouv.fr

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Cette actualité a été publiée le 23/09/2010 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.