collecte section Bourgogne

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En France, la maladie de Lyme souffre de déni médical


Tribune 27/08/2012 à 10h41

Que la maladie de Lyme chronique soit enfin reconnue dans notre pays

Mathieu Foucaut, 28 ans
Trois mois passés, après un long parcours du combattant, je suis diagnostiqué par une doctoresse généraliste sur Paris comme porteur de la maladie de Lyme chronique, une maladie bactérienne essentiellement transmise par les morsures de tiques, mais aussi les puces, les poux, les aoûtats, les moustiques.
Et aujourd’hui, je peine à marcher et à rester debout, j’ai besoin d’un fauteuil roulant pour me déplacer à cause de mes faiblesses musculaires et mes douleurs aux genoux. S’ajoutent d’autres symptômes au quotidien :
  • céphalées,
  • sensation de manque d’air,
  • cage thoracique oppressé,
  • fatigue chronique.
En France, les hôpitaux, de nombreux médecins et infectiologues n’admettent pas la chronicité de la maladie de Lyme. Nous, les malades, ne sommes pas reconnus par le corps médical ; nous sommes même rejetés. Le milieu hospitalier parle de problèmes psychologiques, de stress, d’anxiété, de réadaptation à l’effort. Un déni médical absolu.
Il faut sortir de ce silence. Il est temps aujourd’hui de briser l’omerta qui règne autour de cette maladie, et que l’Etat prenne en compte la pandémie qui est en train de s’installer dans notre territoire. Aujourd’hui, pour que la situation puisse changer, je demande que :
  • les malades soient écoutés par le corps médical ;
  • la prévention soit au cœur des préoccupations – installation de panneaux dans les forêts, information disponible dans salles d’attente des cabinets médicaux ;
  • les médecins soient sensibilisés à la maladie de Lyme ;
  • les infectiologues soient formés dans le traitement de la borréliose et des coinfections, sachant que les tests de sérologies pour détecter la bactérie ne sont pas du tout fiables, qu’il n’en existe aucun sûr à 100%, et que les traitements antibiotiques ne sont pas adaptés voire inefficaces ;
  • la recherche soit relancée pour dépister efficacement la bactérie et trouver une alternative aux antibiotiques ;
  • les médecins du groupe Chronimed soient écoutés – groupe du professeur Luc Montagnier – et leurs recherches sur les signaux électromagnétiques soient prises en compte ;
  • cessent les conflits d’intérêts entre les laboratoires pharmaceutiques et les politiciens ;
  • l’Etat sorte de ce silence et se réveille.
Enfin, il est urgent d’alerter et informer le grand public, d’interpeller la sphère politique et médicale, dont les modes de transmission de Lyme seraient identiques à ceux du VIH. Car, en clair, un nouveau fléau sanitaire se dessine, et une nouvelle affaire de sang contaminé se propage !