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Écouter les malades de lyme

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Écouter les patients sans les stigmatiser ou les « psychiatriser »

le 14/08/2012 à 05:00
Judith Albertat, ancienne pilote de ligne, se bat pour que les malades chroniques ne soient plus ignorés par les médecins, ou pire, traités de fous, d’hypocondriaques ou de simulateurs.
Les malades qui n’ont pas été guéris par le traitement antibiotique préconisé dans le protocole de soins se retrouvent abandonnés et en plein désarroi. Et leurs témoignages se multiplient. Jérôme B., enseignant, est atteint de la maladie de Lyme depuis 2005 : « Malgré de nombreux traitements antibiotiques, par voie orale, puis intramusculaire, puis intraveineuse, mon état ne s’est pas amélioré. »
Il a été hospitalisé en 2011 à Mulhouse et le médecin spécialiste de Lyme qui le prend en charge, refuse de croire à une maladie de Lyme et lui dit qu’il relève de la psychiatrie. Il prescrit néanmoins une ponction lombaire qui révèle des anomalies et Jérôme B. subit trois semaines d’hospitalisation sans amélioration de son état. « De rien, on m’a diagnostiqué une neuropathie, puis finalement une maladie de Creutzfeld-Jacob ! »

« Le plus dur à gérer »

Il prend d’autres avis à Strasbourg puis à Paris, qui évoquent une maladie chronique de Lyme. « Aujourd’hui, j’ai été reconnu comme un cas de maladie de Lyme tertiaire. Je suis traité mais ce traitement sera long. » Ce que le Thannois, désormais en invalidité, n’a pas admis, c’est qu’on l’a fait passer pour un cas de psychiatrie, ce qu’il a ressenti « comme une insulte et ce qui a été le plus dur à gérer ».
Michel J., qui habite à Mulhouse, a été piqué en 2011 et remarque une petite rougeur quelques semaines plus tard. Son médecin lui dit qu’il s’agit d’une réaction allergique ou d’un grattage trop fort de la piqûre et refuse de lui administrer des antibiotiques malgré la demande du Mulhousien qui soupçonne une maladie de Lyme. « Je suis allé à Freiburg chez un autre médecin qui, au vu de la rougeur a tout de suite établi un diagnostic de la maladie de Lyme. Il m’a prescrit des antibiotiques et une prise de sang. L’analyse était négative. »
Le médecin lui conseille de rester attentif à tout changement de santé. « Six mois plus tard, je ressentais fatigue, courbatures et baisse de moral. » Le médecin constate une rechute de Lyme et lui prescrit à nouveau des antibiotiques et une nouvelle analyse de sang qui se révèle cette fois positive.
Pour Michel J, cet exemple illustre le manque « d’échange et de coopération entre les deux côtés du Rhin. Lyme est traitée et étudiée depuis des années chez nos voisins badois et bâlois, et les médecins sont formés et informés. »
le 14/08/2012 à 05:00